26/01/2011

Négation de la poésie



(Les moindres miettes de pain suffisent aux mourants)

Les Grecs. Ces foutus Grecs.
'Paraît que pour dire oui, ils secouent la tête de droite à gauche; pour dire non, c'est de haut en bas. Et puis qu'un point-virgule chez eux, c'est un point d'interrogation chez nous. C'est pas facile de s'habituer aux contraires, de passer du noir au blanc en un clin-d'œil, perpétuelle surprise et choc des cultures par-dessus le tas, hein.
Totale incompréhension. Ils passent pour des dérangés, les Grecs. Et puis, avec leur alphabet bizarroïde, leurs signes sinueux et tout cassés, ils ne font rire personne. Ils sont pathétiques et ont des noms qu'on n'écrit jamais de la bonne manière du premier coup. Ils ont une intonation, dans leur voix chaude et nonchalante, qui imprime un sourire moqueur sur la bouche de l'autre. Fatalement. C'est pas de leur faute, bien sûr. Mais Dieu sait pourquoi, on ne les prend jamais au sérieux.
Leur peau sent toujours la craie de leurs îles, ça fait un peu nuage de nostoï, tu vois ce que je veux dire ? Ils regardent vers l'Est, là-bas, vers le bleu et le blanc, le blanc et le bleu. On peut le voir juste là, dans le blanc de leurs yeux. Comme dans les dessins animés. Des rayures dans l'iris, et une croix en haut à gauche. Pile poil sur la conjonctive, hop. Sont bizarres, les gens-là...


Bon. Je suis peut-être une foutue grecque, alors.




1 commentaire:

  1. Ah ça alors ! d'abord Elle Fanning puis Rupert Grint... Il fait bon venir sur ce blog !

    Ah et j'adore ton titre.

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