26/04/2012

L'avenir d'une agonie







Oh baby can't you see, it's shining just for you
Loneliness is over, dark days are through
They're through



Le temps donne sa démission. Les équations nouvelles se ramassent à la pelle, je connais mes inconnues.
Grains de beauté = points de suspension
Bras = parenthèses
Cœur = ensemble vide (?)

Un jour, seize jours, trente-deux jours, le goût s'atténue et les marques s'estompent
Un tour, deux tours, trente-trois tours, tout le temps, même pour dormir
(Je ne sais pas comment tu fais pour fermer l'œil)
C'est un peu comme un visage qui ne se ferme pas
Comme un ciel sans tâches comme un été profond
Et l'amour que l'on a trop fait pour voir le jour
C'est comme un plafond bas sans surprises et sans chocs
Trois pyramides nues qui nous regardent, nus
Un froid comme une gare vide de toi, trop de gens qui ne te ressemblent pas
La ville qui s'éloigne et que j'ai vu à peine (une chouette en pierre et des rues sinueuses, du gris et du bleu, du bleu et du gris)
Le cœur plein de fruits et de non-dits – c'est comme si on s'était compris
Sans un mot sans un geste, étranger à figure humaine (et des cheveux rouges sous des ongles rouges)
C'est comme si la peur faisait de ma langue sa petite victime humide – peur de quoi peur de toi ou peut-être d'une autre moins loin, choisie avec plus de soin
C'est comme si je ne pouvais pas dormir sans être sûre que le jour se lèvera avec nous
Et que mes lèvres taisent l'énigme des tiennes, la grande question qui veut tout dire et que je ne dirai pas
Pas à haute voix


Dis, je peux rester avec toi ?